samedi 14 avril 2012

Lettre à Ferdinand, Céline... Mon livre, extrait

 De Céline à Ferdinand...

 
Ma dernière lettre,


Juste parce que j’y pense, 
que je fais un truc, que j’oublie,
que je sors et que j’y repense, je me suis dit « Dis lui ».
Quel imbroglio ces mails. Preuve du désir commun de se revoir car « enchantés » en se quittant. Imbroglio dans lequel je me suis fourvoyée. Dérapant lamentablement sur les derniers.

Mais comment répondre à un ami, partenaire d’une soirée, qui vous a interpelée par un air de déjà vu mais qui est un inconnu alors que sans cesse, moi, les mots m’appellent, m’épèlent et se rappellent et que... cet écrivain que tu convias à un voyage, a écrit :

Le couple se forme avant la connaissance des liens qui les unit. Car l’alchimie du tableau ne trompe pas. Il n’est pas de hasard si l’oiseau mouche butine le pistil d’une fleur pourpre...

Et écrit ceci avant même de répondre à la question du gâteau ! Mission impossible. La preuve rien de plus qu’un fiasco ! Et si je dis répondre, c’est que je n’ai fait, que répondre à tes mails ! Car dans le questionnement où je me trouvais, je m’étais interdite de... de tout… Interdite de tout. Car mon désir à moi, je sais m’asseoir dessus. C’est pourquoi l’autre nuit,, je n’ai pas osé nous vivre. 

Je me suis retenue...
Je voulais que tu... je voulais qu’on... je voulais te... 
nous aurions pu... mais... mais nous nous sommes limités à quelques pas de base... comme si la scène se jouerait la prochaine fois.

Alors que ce soit clair Ferdinand.
J’ai répondu à ton 1er mail par « merci pour ton invitation ».
J’ai répondu à ton 2d mail par « merci pour la bouteille ».
J’ai répondu à ton 3ème par « coïncidons alors nos agendas ».
 Et j’ai pris mon téléphone pour répondre au 4ème me souvenant d’une de mes phrases: 

Le langage ne peut pas s’apprivoiser dans la réflexion d’un échange.

Puis j’ai pris soin de t’écrire un mail intitulé « le mot de la fin » pour en finir avec ce désir-là… Et ne pas, de moi, encombrer ta tête à toi. Car c’est enchanté que j’aimerais… Sauf si désir de toi pour moi … Que j’aimerais… comme sur ce bristol je te l’avais écrit !
           
Avec ou sans maillot,car ce fut un plaisir
          Comme convenu le 28 !
Prends-soin de toi Ferdinand,
Céline

 


Eloge de la rencontre à l'usage des droitiers et des gauchers
ISBN 978-2-7547-1159-3 Editions du Panthéon
Ouvrage disponible sur le site:

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